Déjà de belles rencontres

Samedi 4 octobre 2014

Nous nous sommes donnés rendez-vous à 6h35 à Roissy Charles de Gaulle avec Virginie et Marie. Nous avons en effet convenu ces derniers jours d'enregistrer ensemble pour être assis à côté. Fraicheur absolue garantie surtout quand certaines se sont entrainées au Gin-Rami (désolé pour l'orthographe que je ne connais pas) toute la nuit afin d'être prêtes à affronter prochainement le maître de la discipline : aucune défaite depuis ma naissance ! (Bon ok aucune partie non plus ...)

Les filles ne sont pas les seules à être fatiguées, la machine dédiée à l'enregistrement nous annonce qu'aucun bagage n'est enregistré pour notre vol et qu'on peut en rajouter si nous le voulons. Ben tant qu'à l'avoir amené jusqu'ici ça ne me paraît pas idiot ... Un agent Air France vient mettre lui aussi son grain de sel en confirmant que l'on a 0 bagage à l'aller et 2 au retour. Veut-on en rajouter ? Accessoirement un seul puisque vous le proposez gentiment. La plaisanterie est d'autant plus drôle (a posteriori) qu'elle a été de courte durée : la situation trouve une issue au dépôt bagages.

Vient ensuite le passage du portique de sécurité où Marie nous joue les terroristes en sonnant. Si tu n'y mets pas du tien on n'est pas parti ...

Après une petite sieste, notre positionnement à deux rangées de la soute instaure une très bonne ambiance. Le ton du voyage est donné ! Jamais à court de bonne humeur, le repas est également prétexte à un petit fou-rire avec la tablette de Marie qui est aussi inclinée que la Tour de Pise et tant qu'à faire vers ses genoux. Heureusement que l'on n'a pas eu soupe, viande en sauce et fruits au sirop, n'est-ce pas ? Mais il ne faut pas plaisanter avec la nourriture, surtout quand ce sont des chefs qui concoctent le plateau "nouvelle tendance". Au menu : sorte de galette aux 3 fromages brûlante que l'on vous remet directement dans les mains la faisant ainsi bondir de trois rangées sous l'effet de la surprise accompagnée d'une ... portion de camembert. Il sort d'où le chef ?

Nous finissons par arriver à Moscou où Marie et Virginie me présentent Manao, une association dans laquelle Marie s'investit  et qui soutient les malgaches dans plusieurs domaines : éducation, autosuffisance alimentaire, santé, social, ... Elles me racontent ainsi leur mission durant laquelle elles ont contrôlé la vue des enfants et contribué à développer le parrainage afin d'améliorer leur quotidien. Des moments extraordinaires de l'ordre de ceux qui marquent une vie... Les écouter est un vrai plaisir et je réalise déjà que Rencontres au Bout du Monde va me permettre de faire de sacrées rencontres à des lieues de mon quotidien. Et quand ces rencontres sortent de bons petits gâteaux, on frise la corruption !

L'autre avantage de la discussion c'est de ne pas être seul 4h durant à errer comme un rat mort au milieu d'un couloir de boutiques. Cet aéroport a la spécificité que, si vous donnez rendez-vous à quelqu'un au "Moscow Duty Free" vous serez bien ennuyé car tous les magasins s'appellent comme ça !

Sur le second vol, je suis seul avec un businessman indien qui a la bonne idée d'aller dormir plus loin. J'ai bien fait de me déchausser ! Beau privilège : 2 places pour m'étendre. Nous parvenons à Delhi vers 2h30. A la sortie de l'avion les couloirs sont interminables : je n'en ai jamais vu de si longs et certains empruntent une voiturette ! Arrivés à la douane pour le contrôle des passeports, nous choisissons comme par hasard la file la plus lente (de toute façon, c'est toujours celle que vous prenez ...). L'agent qui doit tamponner mon passeport préfère prendre 5 minutes pour parler d'un sujet plus passionnant avec un acolyte. Du cricket ? Vers 4h, nous retrouvons Jimmy et son assistant Abhay qui nous dirigent vers un taxi. Il n'y a pas trop de monde sur la route. Aussi, à trois reprises, notre chauffeur s'autorise-t-il une petite marche arrière sur des voies rapides. Rien de bien méchant : juste quelques dizaines de mètres à contresens rassurez-vous ... "Incredible India" comme dit le slogan du pays. Avec la fatigue, je n'ai plus trop de souvenirs de ce trajet hormis les premiers pauvres qui dorment dehors, un peu n'importe où, et des rongeurs, échappés de Ratatouille, qui courent sur quelques tas d'immondices.

Une heure plus tard, nous sommes dans le quartier tibétain. L'occasion de sortir un petit "Tashi Delek !!!" réminiscence de mon voyage au Népal. Il ne reste que 4 étages à gravir avant de se prendre une première douche froide (au sens propre : l'eau n'était pas chaude) et de m'affaler sur le lit pour quelques heures. Pourtant j'avais dit la formule magique qui aurait dû m'ouvrir l'accès à une chambre du 1er ... Tout se perd !

Finissons sérieusement : heureux d'être enfin là !

 

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