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Vie quotidienne

Alimentation

  • Dans le sud et le nord-est, le riz prédomine; dans les plaines centrales et le nord, c'est plutôt le blé et les pains plats. Sur les côtes le poisson est fréquent. Peu de viande les hindous étant végétariens et les jains aussi.
  • Le rajout d'épices est systématique dès le plus jeune âge. Il permet notamment de réguler sa température corporelle comme je l'ai déjà souligné dans un autre article.
  • Les indiens distinguent les aliments chauds et froids, non pas en fonction de leur température mais selon l'effet supposé sur l'organisme décrit par la médecine ayurvédique. Le chaud c'est par exemple la viande, le poisson, les oeufs, les fruits secs, la banane, l'ananas, la noix de coco, l'aubergine, la pomme de terre, le piment rouge ... Le froid : les produits laitiers ...
  • Le thé au lait et sucré ainsi que le café sont consommés généralement avant le petit déjeuner et entre les repas. Le thé est régulièrement épicé comme nos thés indiens avec entre autre de la cardamome. Le café est de l'instantané avec lait et sucre.
  • L'alcool est considéré comme un vice bien qu'il se développe un peu dans les classes moyennes.

Loisirs

Voici une sélection de loisirs en Inde, sans ordre particulier :

  • le cinéma (cf article sur Jaipur l'avant-dernier jour)
  • les excursions dans les villes voisines pour voir la famille ou les amis ou à l'occasion d'une fête par exemple. Le tourisme intérieur commence à se développer avec la hausse du niveau de vie moyen et le développement des low-cost.
  • aller au temple, le pèlerinage faisant partie des 16 rites de passage de l'hindouisme comme je l'ai déjà évoqué au niveau des religions. Ceux qui le peuvent doivent en accomplir 1 par an.
  • les restaurants quand c'est possible ou sinon la réception de connaissances à domicile.

Concernant les sports :

  • la lutte : certains y consacrent leur vie et se placent pour ce faire sous l'autorité d'un gourou. Les arts martiaux (judo, karaté, ...) sont moins appréciés
  • le yoga
  • le cricket : un vrai délire aux règles incompréhensibles pour nous. Nous avons testé chez Pagluda, c'était vraiment horrible. A éviter sauf à vouloir se faire des amis ...
  • le hockey sur gazon
  • les cerfs-volants : comme dans les pays d'Asie Centrale, l'objectif est un combat qu'il faut remporter en étant le dernier dans le ciel. Pour cela, les lucanistes mélangent colle et verre tranchant sur le fil pour aller couper celui des adversaires. Si vous avez lu les cerfs-volants de Kaboul, c'est le même principe.
  • les sports de plein air : plongée, ski, camping, rando ... sont peu pratiqués faute de moyens et/ou de temps.

Enfance

Il existe souvent des liens étroits entre une mère et ses enfants : la tétée dure parfois jusqu'au 2-3 ans de l'enfant, ils partagent le même lit, la mère nourrit de sa main ses enfants plus grands par exemple à l'occasion de leurs anniversaires. Les bébés dorment de toute façon toujours avec quelqu'un, jamais seuls. Pour les calmer, on leur donne en général un bonbon. Le jour la famille élargie peut s'en occuper (ex : les jeunes filles chez Pagluda).

La jeune fille apprend très tôt à s'occuper d'une famille et du foyer. Les jeunes garçons échappent aux corvées. Leur seule "responsabilité" est de réussir leur scolarité. Pour les protéger du mauvais oeil quand ils sont petits, ils sont parfois habillés en fillettes.

A l'adolescence, il faut éviter les relations inappropriées pour ne pas nuire à l'honneur de la famille avant le mariage. Toutefois, Internet et les portables facilitent davantage le contact qu'auparavant même s'ils sont parfois surveillés par les familles.

Description du quotidien

  • La maitresse de maison se lève avant  le soleil pour préparer le petit déjeuner et procéder à la puja dans l'espace consacré (la niche avec le rideau rouge chez Tchampa). Les hommes et les enfants se réveillent en suivant. Après le petit déjeuner, on s'acquitte des tâches intérieures ou extérieures, part au travail ou à l'école quand la famille est d'accord pour y envoyer ses enfants.
  • Le blanchisseur passe une fois par semaine pour collecter le linge sale et déposer le propre (la lessive n'est pas une tâche réalisable par tous). Les commerces du voisinage prennent la forme de marchés locaux. Un crédit est régulièrement accordé.
  • De nombreuses femmes passent la quasi-totalité de leur temps à la cuisine. Il y a en effet 2 à 4 repas par jour selon les revenus, la profession, le mode de vie. Le déjeuner peut prendre la forme d'une gamelle pour les écoliers et les travailleurs. Vers la fin de l'après-midi, il peut y avoir un thé accompagné d'un en-cas léger. C'est l'occasion d'échanger entre amis ou collègues. Enfin, le diner est le principal repas de la journée, généralement pris entre 20h et 23h. Tous les plats sont servis en même temps. Les desserts sont plutôt réservés pour les fêtes et les grandes occasions.
  • Les femmes sont aidées par celles de leur entourage, surtout quand elles travaillent par ailleurs. Des "domestiques", logés et nourris donc peu payés, peuvent se charger du ménage, de conduire les enfants à l'école, de faire les courses dans les milieux les plus favorisés.
  • Les chambres sont partagées notamment entre une mère et ses enfants qui peuvent dormir dans le même lit. La chambre faisant partie de l'espace commun, on peut y entrer sans frapper. De manière plus générale, l'intimité n'existe pas en Inde : les personnes regardent sans voir tant pour les toilettes, la douche que pour les relations amoureuses.
  • Le fils ainé prend soin de sa famille quand ses parents deviennent âgés. Sa mère entretient une relation spéciale avec lui quand c'est un premier né car il renforce son statut au sein de sa belle-famille.
  • Le chef de la famille est généralement l'homme le plus âgé.

Education

  • L'Inde c'est 700 000 écoles primaires, 110 000 collègues et lycées, 17 000 établissements d'enseignement supérieur de 1er cycle, 900 instituts de technologie, 217 universités d'Etat, 20 universités centrales ...
  • La gratuité est une réalité jusqu'à 14 ans et vient renforcer le caractère obligatoire de l'éducation. En Inde du Sud, le financement public de l'éducation va même jusqu'à 16 ans. Malgré cela 1/3 des 6-14 ne sont pas scolarisés.
  • En 2010, l'Inde consacrait 3,3% de son PIB à l'éducation (et 2,4% à ses dépenses militaires par exemple).
  • Il y a 400 millions d'illettrés dans le pays. Le taux d'alphabétisation était de 74% en 2011 (76% pour les hommes et 54% pour les femmes). Les disparités sont cependant nombreuses : entre Etats (Kerala : 91% vs Bihar 47%), entre villes (80%) et campagnes (59%), ... En 2001, 95% des enfants des campagnes avaient accès à l'école primaire. Pour la moitié, ils abandonnent à 12 ans ou après un mariage arrangé. Cependant, toujours plus d'enfants savent lire et écrire.

  • La priorité absolue est donnée à l'enseignement supérieur afin de créer une élite intellectuelle. Certaines écoles ont lié des partenariats avec des pairs à l'étranger. L'informatique est également privilégié car la croissance du secteur est telle que le nombre de diplômés de suffit pas à couvrir les besoins.
  • 1 indien sur 14 000 entre dans le supérieur et il y a 1 place pour 10 candidats au concours. Une véritable compétition existe donc en dehors de toute considération monétaire car les résultats de la maternelle à l'examen des 17/18 ans sont pris en compte et déterminants pour accéder tant aux études qu'à une bonne carrière. Régulièrement au bord des routes, nous voyions des panneaux présentant les photos et résultats des meilleurs élèves du coin. Du coup, il y a d'une part de la corruption pour acheter une admission ou effacer un mauvais résultat et d'autre part des quotas pour les plus défavorisés : 27% des places du supérieur leur sont réservés dans le public.
  • Il y a de plus en plus d'élèves et de moins en moins de places d'où un recours plus important au privé, inaccessible au plus grand nombre. Les plus aisés suivent également des cours particuliers pour préparer les examens.

Travail et discrimination positive

  • Il existe un certain nombre de lois : sécurisation, des employés (1947), salaire minimal (1948), durée légale de 8h/j, âge minimal d'embauche fixé à 16 ans (2006), ... Cependant, comme souvent en inde, elles ne sont pas appliquées par les entreprises qui n'hésitent pas à mettre la pression sur leurs salariés par exemple en fixant des objectifs impossibles à atteindre ou en leur demandant de multiplier les heures supplémentaires. Comme la main d'oeuvre ne manque pas, elles peuvent agir en toute impunité. Les licenciements qui sont censés être réglementés, sont aisés par exemple en cas de non atteinte des objectifs évoqués ci-dessus. Les syndicats sont en outre relativement faibles.
  • Un phénomène de travailleurs migrants existe : ce sont des paysans qui travaillent 6 mois sur leur terre et sont exploités les 6 autres mois.
  • Le taux de chômage était de 8,8% en 2013.
  • 40 millions d'enfants travaillent pour aider leur famille, ils sont alors déscolarisés. En cas d'exode vers la ville, ils sont parfois récupérés par des gangs. Il existe un encadrement théorique du travail des enfants depuis 2006 mais il n'en est rien dans les faits. Et dans les cas où l'interdiction est réellement appliquée, de nombreux risques apparaissent : baisse des revenus familiaux et précarisation, violences familiales, risque de trafic d'enfants ...
  • Le travail des femmes a doublé en 25 ans. Cependant des inégalités existent : jugées inférieures, elles perçoivent un salaire plus bas. D'après les statistiques officielles, elles représenteraient 25% de la main d'oeuvre. Dans les faits, 90% des femmes actives ne seraient pas comptabilisées (ex : travail dans les champs, travail en tant que "domestiques", ...)
  • Soulignons enfin qu'un métier n'est pas lié à une caste précise : le statut de fonctionnaire ou d'ingénieur existe dans toutes les castes. Un système de discrimination positive a en effet été mis en place : les "scheduled castes" (castes les plus basses), les "scheduled tribes" (population tribale) et les hors-castes comme les dalits bénéficient de quotas dans le public. L'Inde est le premier pays à les avoir introduits. Si ces catégories représentent 50% de la population, le quota de postes réservés n'est toutefois que de 27% dans le secteur public et dans l'éducation.

Santé

  • L'IDH  qui prend en compte de nombreux indicateurs comme l'espérance de vie, l'éducation, l'accès à la culture ... classe l'Inde au 119ème rang en 2010.
  • La malnutrition sévère ou moyenne touche près de 40% des enfants.
  • Les dépenses gouvernementales en matière de santé sont parmi les plus basses du monde : 2,4% du PIB en 2009 soit l'équivalent de 61$/an et par habitant... Il y a donc recours au privé pour 2 patients sur 3 pour une consultation et 1 sur 2 pour une hospitalisation. Encore faut-il en avoir les moyens puisque seuls 10% possèdent une assurance. Et de plus, le pays manque de médecins : en 2012, il y en avait 0,7 pour 1000 habitants. L'autodiagnostic est donc très répandu. Par exemple, l'ayurvéda indique que la santé est un équilibre entre 3 énergies corporelles : l'air, le feu et l'eau. Pour le maintenir, il convient de choisir les aliments appropriés, de bien digérer, de pratiquer des exercices physiques, le yoga ou la méditation. Dans le cadre de ce principe, un indien m'a expliqué que manger des épices (le feu) permet de réguler sa température corporelle.
  • Enfin, toujours dans le domaine sanitaire, l'Inde doit encore faire face à des problèmes d'assainissement et au traitement de ses déchets.

Mortalité et espérance de vie

La mortalité s'élève à 7,3 pour mille en 2014 tandis que l'espérance de vie est supérieure de deux ans pour les femmes par rapport aux hommes (67 et 65 ans en 2011).

Le développement de centres de soins, la plus grande fiabilité du diagnostic et du traitement de certaines maladies, le suivi post-accouchement sont quelques exemples qui contribuent à une amélioration de ses chiffres. Mais il y a encore près de 100 000 décès post-couches par an.

La mortalité infantile baisse : 72 pour mille il y a 20 ans, 43 pour mille aujourd'hui. De grosses différences existent entre Etats ainsi qu'entre villes et campagnes.

Le SIDA est en forte progression du fait d'un tabou pesant sur la sexualité, notamment sur les relations hors mariage.

Naissance

1. Le contrôle des naissances

  • Dans les Etats pauvres, les familles peuvent avoir 8 enfants ou plus. En revanche, dans les Etats les plus riches, ce chiffre tombe à 2 en moyenne. Cela peut s'expliquer par les politiques qui sont conduites dans chacun d'eux. Au Kerala, une famille de plus de 2 enfants perd ses avantages sociaux. Au Rajasthan, elle perd "juste" son droit de vote ... Les chiffres diffèrent aussi selon l'appartenance religieuse : les hindous et les chrétiens ont moins d'enfants que les musulmans.
  • Depuis les années 1950, des initiatives contestables éthiquement ont vu le jour : la stérilisation des couples ayant des enfants. L'introduction de moyens de contraception étant moins efficace, il y a même des campagnes proposant une rétribution en échange. Depuis les années 1990, l'accent est davantage mis sur l'éducation, l'information et la communication mais les anciennes pratiques ont toujours cours en 2014. Des centres officieux existent d'ailleurs et peuvent laisser les femmes au bord de la mort ou avec des infections graves.

2. Elimination des filles

  • Chaque année, un million de filles sont tuées souvent à l'état de foetus ou à la naissance, parfois avant le mariage s'il n'est pas possible de constituer une dot. De ce fait, le ratio était de 933 femmes pour 1000 hommes en 2005 et tendait à se dégrader. Les disparités entre Etats sont en outre importantes.
  • L'avortement est très répandu et légal contrairement au "choix" du sexe par échographie. En pratique, ce 2nd examen est fréquemment réalisé.
  • Deux explications principales au sort des filles : 1) le critère économique avec le financement du mariage et la constitution de la dot, 2) l'aspect culturel car c'est le garçon qui transmet le nom, allume le bûcher funéraire et s'occupe des ainés.

Mariage et divorce

  • 90% des mariages sont arrangés en Inde, y compris dans les milieux aisés et éduqués car cela relève de la tradition. Pour trouver un partenaire, les familles n'hésitent pas à publier des annonces dans des quotidiens si le bouche-à-oreille ne suffit pas. Dans les milieux modestes ou conservateurs, l'avis des deux intéressés n'est même pas demandé. La première rencontre peut avoir lieu le jour de la cérémonie. Dans les milieux plus favorisés, des rencontres préalables sont organisées par les proches, les décisions sont davantage partagées entre parents et enfants, et des tête-à-tête sont envisageables. Quoiqu'il en soit, le pragmatisme l'emporte systématiquement sur le sentimental sauf dans les familles les plus occidentalisées. Chez une femme, on regarde le niveau d'éducation si elle en possède un, également ses compétences dans la gestion du foyer. Pour un homme, le métier et l'ambition professionnelle comptent le plus avec la conception de la famille et le sens des responsabilités.
  • Jusqu'à son mariage, on est sous la responsabilité de ses parents et on vit chez eux. Les éventuelles histoires d'amour doivent rester secrètes mais Internet peut aider à les entretenir. Se marier en dehors de sa foi est proscrit, de même en dehors de sa caste.
  • La loi interdit théoriquement le mariage avant 18 ans pour les femmes et 21 ans pour les hommes. Cependant, comme je l'ai précisé à l'occasion de la présentation d'URMUL, elle n'est pas toujours respectée pour deux raisons : plus la mariée est jeune, moins la dot sera conséquente, et puis pour les familles pauvres, cela représente une bouche en moins à nourrir.
  • La dot est également censée être illégale mais, dans la pratique, elle reste versée par la famille de la mariée à celle du garçon. Il faut savoir en outre qu'un ainé coûte plus cher ... Elle peut comprendre selon le lieux : de l'argent, une moto, la prise en charge d'une partie des noces, de l'électroménager, des objets, des animaux ... Pour les plus pauvres, cela conduit parfois à un endettement et peut avoir par conséquent deux implications : le suicide des parents ou le meurtre préalable des bébés de sexe féminin à la naissance.
  • La cérémonie chez les hindous : le fiancé chevauche un cheval blanc accompagné d'un petit garçon afin d'avoir de la "chance" et que le premier-né soit de sexe masculin. Des musiciens les escortent vers la fiancée et sa famille. Celle-ci marque les fronts de poudre rouge. Le couple échange des guirlandes en plus des premiers voeux. La mariée, vêtue d'un sari rouge et parée de bijoux, a les mains décorées au henné. Elle est conduite à la famille de l'époux à qui elle "appartient" désormais. Les présents sont alors remis. Les mariés marchent jusqu'au feu sacré. Le prêtre récite des mantras avant de nouveaux voeux. Le couple peut alors nouer un lien autour de leurs mains pour ne faire plus qu'un. Il reçoit ensuite la bénédiction. L'homme dessine enfin un point (le bindi) sur le front de son épouse.
  • La cérémonie chez les musulmans : au plus tard la veille, les femmes des 2 familles se réunissent pour des rituels accompagnés de chants. La mariée est maquillée, revêtue d'un sari rouge et ses mains sont décorées au henné. Un orchestre précède le fiancé. Au moment de la rencontre, l'imam prononce un court sermon et récite quelques sourates. Le garçon transmet alors à sa future compagne une demande officielle qui doit être acceptée. Si c'est le cas, signature du contrat de mariage en présence des deux pères. Dans cette religion, c'est normalement le mari qui apporte la dot mais l'influence des traditions locales amène souvent à la situation inverse. Après la bénédiction, le repas de noce peut débuter mais les deux sexes sont séparés. La soeur du marié lui remet le collier de mariage, le thaali, pour qu'il le passe autour du cou de celle qui partagera sa vie. La femme prononce alors les adieux à sa famille. En franchissant l'entrée de sa nouvelle demeure, elle doit passer sous le Coran.
  • Le divorce est autorisé et progresse mais il reste encore marginal. La femme est ensuite ostracisée.
  • Le statut de la veuve n'est pas beaucoup plus évident : elle est rejetée, ses bijoux doivent être retirés, les marques de mariage (comme la poudre rouge par-dessus la raie) effacées, elle doit porter des vêtements blanc ou bleu pâle mais jamais rouge ... Sa présence dans les mariages n'est plus désirée.
  • Dans les deux derniers cas, les hommes ont bien moins d'interdits.

Codes et gestes du quotidien

Voici un certain nombre de codes qui régissent le quotidien des indiens :

  • La salutation traditionnelle se fait mains jointes au niveau de la poitrine, les paumes se touchant, accompagné d'un "namasté".
  • Au moment d'entrer dans un temple ou une maison, il convient de se déchausser. La rue est en effet impure.
  • L'hospitalité veut que celui qui reçoit offre tout sans compter, en espérant un retour d'ascenseur une prochaine fois.
  • Le bain est conçu à la fois du point de vue hygiénique et du point de vue rituel pour se purifier avant la prière ou l'entrée au temple par exemple.
  • Les ordures et les déchets ne peuvent être collectés que par des personnes impures. La pureté n'est donc pas un concept lié à la propreté et les rues indiennes sont parfois très sales comme nous avons pu le voir dans certains lieux du Rajasthan notamment.
  • La nourriture de chacun doit être préparée par quelqu'un de sa caste ou d'une caste supérieure. De même, il n'est pas possible de manger en présence d'un membre d'une caste inférieure car l'ombre de celui-ci pourrait souiller les aliments. La présence d'un occidental dans une cuisine est généralement tolérée, surtout par les classes moyennes et aisées, mais il est plus convenable que celui-ci mange à part.
  • Une tenue décente et couvrant certaines parties comme les épaules ou les jambes est requise. C'est le cas du sari pour les femmes et du dhoti pour les hommes.
  • Les comportements d'affection en public sont à proscrire.
  • Enfin, les hommes et les femmes n'appartenant pas à une même famille ne se mélangent pas. Les indiennes n'ont usuellement pas à entrer en contact avec des étrangers dans les villages tandis que l'inverse est moins vrai.

  • En ville, on mange généralement à table; à la campagne, sur des nattes, par terre. Ce fut le cas dans chacune des familles visitées bien que Sushila nous faisait manger sur une table basse.
  • Lorsqu'on vous propose de vous resservir, il convient toujours de refuser la première fois, par politesse. En outre, il faut laisser un peu de nourriture dans son assiette pour éviter que votre hôte ne la remplisse de nouveau ... En Inde, on ne mange qu'avec la main droite, l'autre étant impure. Il faut se servir avec la pointe des doigts, pas au-delà de la première phalange. En cas d'embarras, il ne faut pas hésiter à demander une cuillère. Dans certains cas, comme pour couper un chapati ou un naan, s'y prendre à deux mains est possible.
  • En début comme en fin de repas, on se lave les mains. Lorsque les personnes se lèvent c'est que le repas est terminé, même s'il n'y a pas eu de dessert.
  • Hindous et musulmans ne consomment pas d'alcool. Les premiers sont même plus compliqués car ils sont végétariens (ni viande, ni poisson, ni oeuf).

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